C'est (enfin c'était) le mois de novembre ! mois de sortie de la nouvelle édition de la World Energy Outlook !
Je voulais faire un article costaud sur la question, mais je manque terriblement de temps, notamment pour la confrontation de données sur un sujet aussi sensible.
Pour ceux qui ne suivent pas, la question de l'approvisionnement énergétique concerne ce blog de très près du fait de l'hypothèse formulée ici :
http://bloganti-diesel.blogspot.com/2010/09/le-calme-avant-la-tempete-le-diesel.html#links
À ce titre, je vais publier trois billets sur la question, pour la traiter de la manière la plus objective et la plus complète qui soit, pour le contexte qui nous intéresse (les méfaits du diesel, notamment le surplus de dépendance énergétique et les risques entrainé par ce surplus "non remplaçable")
L'AIE (Agence Internationale de l'Energie) était une des entités concernées par la question qui ignorait dans ses travaux la possibilité d'un pic de pétrole (appelons-le désormais Peak Oil, comme tout le monde), les autres partisans de cette position étant pour les plus influents d'entre eux les "agences" américaines, comme la CIA, ainsi que les compagnies pétrolières américaines.
Il se trouve que, malgré son changement de position survenu en 2007, le ton du discours, lui n'a pas changé. Au point que le discours en devienne presque contradictoire.
Le rapport est très court (21 pages, dont pages de gardes et décos) et bien construit, c'est pour ça que les politiques peuvent le lire. Comme dans le rapport du GIEC, on parle de scénario (ici de politiques énergétiques, pas d'émissions), et comme dans "Copenhague", on évoque les échéances de 2020 et 2035. Je vous invite à le lire également, bien que je ne suis pas d'accord avec la manière dont y sont présentées les choses, car on sent bien l'inspiration des politiques énergétiques de nos élus.
Je ne ferais pas un résumé détaillé de ce rapport, disponible en rétrolien, mais soulignerais la position de l'AIE sur le Peak Oil : l'agence admet un pic de production de pétrole conventionnel, qui serait compensé par la production de pétrole non conventionnel (!!!) Oui je sais que ce dernier est plus abondant, mais d'un point de vue technico-historique, le problème est le même que pour la question des énergies renouvelables
(cf fin de cet article http://www.manicore.com/documentation/part_eolien.html)
Je pourrais citer des articles sur les contraintes d'exploitation de tout ce qui est non conventionnel (voire détailler cette classification, quand on pense qu'il y a 40 ans, l'offshore profond était considéré comme du non conventionnel...), mais je préfère laisser la question technique de côté pour le moment (hors sujet).
Pour le reste, l'AIE reste donc fidèle à son discourt. On aura toujours 120Millions de barils par jour en 2030 mais la moitié sera du pétrole non conventionnel. Je caricature certes, mais c'est clairement ce que l'on peut lire entre les lignes du rapport.
Dans le prochain article, mon avis sur la conférence de Claude Mandil à la Cité des Sciences et de l'Industrie !
dimanche 5 décembre 2010
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