Les constructeurs automobiles et l’État nous ont encouragé à acheter massivement des véhicules diesel notamment par une fiscalité attractive. Aujourd’hui le taux d’équipement des ménages n’a jamais été aussi élevé. [plus de détail sur le site de publication de l'article d'origine]. Depuis la publication des études d’impact sur la santé, la prise de conscience sur le diesel semble néanmoins se développer. En dressant le bilan du diesel, nous nous sentons à la fois trompés et victimes.


Le diesel n’est finalement pas Économique

La pollution atmosphérique due au diesel est évaluée entre 20 et 30 milliards d’euros par an pour l’État, donc pour le contribuable, sans compter le manque à gagner de la niche fiscale évalué à environ 7 milliards d’euros chaque année*. Il se révèle donc indirectement plus cher que l’essence à la pompe.

Écologique et inoffensif

En raison d’un taux de compression très élevé et d’un carburant lourd peu raffiné, le moteur diesel émet davantage de résidus de combustion et de gaz imbrûlés qu’un moteur à essence.
De récentes études soulignent aujourd’hui le danger de ces émissions sur la santé humaine, un danger reconnu par l’OMS qui a classé la pollution due au diesel comme cancérogène certain.
La norme Euro 5 a imposé aux constructeurs, en janvier 2011, l’équipement de filtres à particules. Il s’avère néanmoins que ceux-ci laissent passer les particules les plus fines, s’encrassent jusqu’à devenir inutiles moteur froid (courtes distances) et sont générateurs d’oxydes d’azote (NOx), gaz particulièrement nocifs.

Adapté à la ville et à l’utilisation des français

dieselCette motorisation a été conçue à l’origine pour les longs trajets et les fortes charges. La valeur commerciale préconisée de 25 000 km par an étant le seuil minimum de rentabilité et d’utilisation de cette motorisation. Or, selon l’INSEE, les trajets quotidiens domicile-travail sont inférieurs à 8 kilomètres pour la moitié des salariés français, et en 2012 le kilométrage moyen des français était de 12666 km.
A l’heure du bilan, de la recherche de responsabilités et des légitimes comparaisons avec le scandale de l’amiante, il apparaît urgent que l’ensemble de la filière de production de transports (automobiles de tourisme et utilitaires, motocycles et cycles) et l’État trouvent des solutions et offrent des alternatives pour organiser une conversion majeure et dynamique de la mobilité, et ainsi sortir les villes du « tout diesel ».