lundi 26 novembre 2012

Le scandale du diesel, comparable à celui de l'amiante ?

Certains articles publiés ici faisait le rapprochement. Mais je n'ai jamais été au delà de cette simple juxtapositions parce que je n'avais pas de quoi étayer mon propos (étant jeune, il m'a fallu me remettre à niveau sur ces histoires d'amiante...)

Pour discuter de ce scandale en devenir qu'est le diesel, je vous propose de refaire le point sur la situation de l'amiante pour vous faire une idée sur la pertinence du rapprochement. Diesel et amiante partage beaucoup de point communs, l'idée est de ne pas se faire avoir une seconde fois. Vous admirerez au passage les trésors d'argumentations des industriels de l'amiante, dont ils ont fait appel  contre nous, qu'ils utilisent actuellement contre des pays en développement. Ne soyez pas surpris par cette saveur de déjà vu. 

mardi 20 novembre 2012

Ouverture de la boutique anti-diesel, boutique officielle de la BAD



Après des années de système D, voici enfin la boutique officielle de produits à l'effigie de la Brigade Anti-Diesel :

L'idée est comme toujours de sensibiliser votre entourage à la cause anti-diesel, en suscitant auprès d'eux les interrogations de base. Je recommande à tous une lecture de mon blog pour enrichir vos explications.

Comme d'habitude, les logos et visuels sont interchangeables, mais avec 180 produits (différentes combinaisons de couleurs et de logos, sur une gamme d'une quinzaines de produits), j'ai quasiment fait le tour de toutes les possibilités. Vous pouvez toujours me contacter pour obtenir une nouvelle combinaison (délais possibles). Commandes groupées possibles (tarifs dégressifs). Autres possibilités de commandes sur mesures, les commandes de produits en séries limités (dont cartes de visites, stylos...), présentés ici. 

lundi 19 novembre 2012

Il faut cesser d’urgence la politique de soutien au diesel


Je vous fais part ici de la tribune parue la semaine dernière sur le site de Rue89, rédigée par plusieurs élus d'Île-de-France suites aux décisions décevantes du plan antipollution.

    Alors que la mairie de Paris vient de présenter lors de son dernier conseil son plan antipollution, nous, élus écologistes, rappelons avec force la responsabilité du diesel dans la pollution atmosphérique et l’urgence qu’il y a à agir à tous niveaux pour sortir de cette industrie mortifère.
Depuis trente ans, les constructeurs automobiles français ont fait de la technologie diesel un axe majeur de leur stratégie industrielle et commerciale, et cela avec le soutien de l’Etat. Les niches fiscales favorisant cette motorisation se sont multipliées :
  • moindre taxation du gazole par rapport à l’essence ;
  • défiscalisation des véhicules diesel pour les entreprises ;
  • bonus-malus assis sur les émissions de CO2 pour les particuliers.
Ce faisant, de plus en plus d’automobilistes ont été convaincus, à tort, des vertus du « rouler diesel » comme le démontre la dernière enquête de 60 Millions de consommateurs, rendant le parc automobile français le plus « diésélisé » du monde.

Un scandale sanitaire

Le « roi diesel » est aujourd’hui bien nu... En classant en juin dernier les particules émises par les moteurs diesel comme « cancérogènes certains », l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a fait que confirmer de très nombreuses études, dont les plus récentes chiffraient à 42 000 par an le nombre de morts prématurés liés à l’inhalation de ces particules et à 6 et 7,5 mois la perte moyenne d’espérance de vie des citadins français selon la ville.
Asthmes, bronchiolites, maladies cardio-vasculaires et respiratoires, le tribut payé aux particules fines émises par les véhicules diesel est lourd et désormais connu de tous.
Ce scandale sanitaire, comparable à celui de l’amiante, conduit en plus les constructeurs et l’Etat français droit vers un crash industriel que pourraient payer au prix fort leurs salariés. Car cette « succes story » du diesel en France, construite sur le déni de la pollution, fait figure aujourd’hui de double peine écologique et économique.

La France bientôt condamnée

Cette situation ne peut durer. Il est temps de voir la réalité en face : parents d’enfants asthmatiques, habitants des agglomérations respirant un air toxique, automobilistes contraints à un usage quotidien de l’automobile, salariés de l’automobile menacés de perdre leur emploi, contribuables floués par des cadeaux fiscaux accordés à une technologie éminemment polluante, nous sommes aujourd’hui toutes et tous, à un titre ou un autre, victimes des nuisances du diesel.
Près de deux millions de Franciliens sont exposés chaque jour à des niveaux de concentration de particules fines dans l’air dangereux pour la santé. En tant qu’élus de l’agglomération parisienne, l’augmentation des pics de pollution ne peut nous laisser indifférents. Coupable de non-respect des normes de qualité de l’air et d’inertie dont il témoigne dans la lutte contre la pollution atmosphérique, particulièrement celle liée aux particules fines, l’Etat français fera bientôt l’objet d’une lourde condamnation par la Cour de justice européenne.
Il est temps d’enclencher un changement radical des politiques publiques et d’apporter des solutions réellement efficaces, tant à la crise sanitaire générée par l’air pollué, qu’à la crise économique qu’affronte aujourd’hui l’industrie automobile.
Le dispositif Zapa (Zones d’actions prioritaires pour l’air) lancé par le précédent gouvernement n’était qu’une réponse imparfaite à la gravité de la situation, ayant surtout vocation à différer l’application de l’amende européenne. Injuste socialement et insuffisant pour améliorer profondément la qualité de l’air, ce dispositif conduisait à une impasse, dénoncée par l’ensemble des collectivités candidates à l’expérimentation.

Nos suggestions au gouvernement

Si le nouveau gouvernement semble disposé à lutter vraiment contre la pollution de l’air, nous demeurons à ce stade dans l’expectative. Car aucune des mesures actuellement annoncées pour lutter contre la pollution aux particules fines, si nécessaires et si contraignantes soient-elles, ne seront à elles seules efficaces si n’est pas simultanément engagée la « dédiésélisation » du parc automobile français.
Les collectivités locales ont besoin de ce signal fort pour pouvoir agir efficacement contre la pollution de l’air. Sans quoi les actions que nous voulons mettre en œuvre ne pourront être que partielles et limitées dans leurs effets, et ne pourront être acceptées par toute une partie de la population pour qui l’automobile devient chaque jour une contrainte plus lourde.
Le message et l’action de l’Etat doivent désormais être suffisamment clairs et forts pour que chacun comprenne que l’avenir de la voiture ne passe pas par le diesel. Pour cela, l’Etat doit prendre des mesures courageuses :
  • supprimer les aides à la diésélisation du parc automobile ;
  • réorienter le système du bonus-malus en intégrant les émissions de particules fines ;
  • dédiéseliser le parc roulant public, comme celui des grands opérateurs sous contrôle de l’Etat (RATP par exemple) ;
  • conditionner toute aide publique à l’industrie automobile à une réorientation avérée de la politique industrielle vers des véhicules sobres et efficaces ;
  • s’orienter vers la neutralité fiscale sur les carburants.
Ce signal politique sera aussi celui du nécessaire changement de perspective pour l’automobile et la mobilité. Sortir de la crise, c’est, pour l’industrie automobile, sortir du diesel et s’orienter d’urgence vers la production de véhicules réellement moins gourmands et moins polluants.
Sortir de la crise, c’est aussi reconsidérer la mobilité et développer de nouvelles offres de transports, vecteurs d’emploi et garants de la sérénité des usagers. Sortir de la crise de l’automobile, c’est concilier droit à la mobilité et droit à respirer un air sain.
René Dutrey, maire-adjoint de Paris en charge du développement durable, de l’environnement et du plan climat ;
Hélène Gassin, vice-présidente de la région Ile-de-France en charge de l’environnement, de l’agriculture et de l’énergie ;
Pierre Serne, vice-président de la région Ile-de-France en charge des transports et des mobilités ;
Denis Baupin, député de Paris, vice-président de l’Assemblée nationale.

lundi 12 novembre 2012

Diesel : un scandale français à interdire en ville!

Après un tel documentaire, chacun y va de son petit commentaire ! Voici celui de mes confrères de VEP :

«Le diesel n’en finit pas de faire polémique. En France, on sait depuis 1983 que l’exposition aux particules des voitures diesel tue : allergies, maladies respiratoires, troubles cardio-vasculaires… au delà de l’environnement, le diesel est un poison pour la santé publique. Pourtant, la convergence d’intérêt des hommes politiques, des constructeurs automobiles et de certaines professions comme les routiers a contribué à l’essor du diesel en France.»

«

Les constructeurs automobile et le lobby diesel

De leur côté, les constructeurs automobiles ont également largement contribué à faire le jeu du diesel. On peut ainsi ajouter à la liste des contributeurs du scandale français autour du diesel le groupe PSA. Jacques Calvet, PDG du constructeur automobile de 1983 à 1997, a invité François Mitterand à maintenir et développer l’avantage fiscal du diesel. L’intérêt était de créer le marché de l’automobile diesel en France pour y développer un savoir-faire industriel en avance sur la concurrence internationale. Cette « distorsion » du marché intérieur ayant pour seul vision la rente industrielle était à minima un manque de prise de conscience de l’état de la science de l’époque, puisque le danger du diesel était connu depuis 1983.
Dominique Voynet, ministre de l’environnement de 1997 à 2001, dénonce ainsi le poids du lobby automobile sur levéhicule diesel, avec M Calvet en tête. Corine Lepage, ministre de l’environnement de 1995 à 1997, dénonce également le poids du lobby diesel dans le démantèlement de la loi sur l’air.

Conséquence : la France dépendante au diesel

Conséquence de cette politique de l’absurde, les voitures diesel représentent 60% des ventes de l’industrie de l’automobile en France (contre 3% des véhicules en 1980). La demande intérieure en diesel est tellement importante que notre pays en importe beaucoup. A l’inverse, nous exportons de l’essence vers les Etats-Unis et le Nord de l’Europe. Une absurdité pour la balance des paiements de la France, déjà rendue déficitaire par l’économie du pétrole.
diesel et essence en france»

Retrouvez l'intégralité de l'article ici !

dimanche 11 novembre 2012

Le diesel, un scandale français...

Ce soir, j'ai eu l'occasion de faire quelque chose d'assez inhabituel, je me suis posté devant le téléviseur familial...allumé. J'ai effectivement regardé la télé ! 

Mais comment cela a-t-il pu se faire ? Moi qui croyait que la télé était sans espoir ? Il arrive (assez rarement, apparemment) qu'il passe des choses intéressantes à la télé, et ce soir c'était la première diffusion d'un nouveau documentaire sur la question du diesel

Ce documentaire est d'un autre niveau par rapport à ce qui s'est fait jusque lors (sauf oubli de ma part) : il dresse un tableau complet de la situation française, son origine (contexte, protagonistes), un (bref) parallèle avec les situations à l'étranger, avec un développement plus complet de la situation au Japon. 

L'accent est mis sur la question sanitaire, très préoccupante, et très concrète. Les enjeux économiques (énergétiques) sont tout juste évoqués pour montrer à quel point on marche sur la tête en France. Ayant étudier la question des perspectives énergétiques mondiales à moyen terme, je m'amuse pas mal de la conclusion des répercutions sur le marché automobile français d'une interdiction du diesel en centre-ville (hypothèse minimaliste). Notre dépendances aux importations russes me fait penser que le «bordel noir», nous y auront le droit de toutes façons, je détaillerais mes hypothèses dans un prochain article.

En attendant, retrouver mes quelques tweets sur le sujet sur le hashtag de la Brigade Anti-Diesel, #BAD ! Je préviens tout de suite, ce n'est pas du grand Live Tweet, puisque je mangeais en même temps....Helmut Rosa avait raison !