samedi 17 juillet 2010

Chartre de la B.A.D

Alors que je pensais être un anonyme complet, beaucoup de gens me reconnaissent dans la rue, et mes cartes de visite commencent à partir comme des petits pains !


Seulement, je présente également l'adresse de la Brigade Anti-Diesel sur ma carte de visite, aussi me demande-t-on "Qu'est-ce que c'est la B.A.D ?"


Loin de moi l'idée de faire doublon avec la page Wikipédia, ni même de faire un résumé trop court dénué de sens, je vais reprendre ici un texte rédigé par l'un des membres, joujs, Porte-parole de la BAD :


La BAD est une communauté libre et militante. Elle est née en 2004 de la lassitude de membres dehttp://forum-auto.com à constater l’omnipotence des véhicules à moteur diesel, se traduisant par une écrasante supériorité sur le marché, et une certaine suffisance de la part des utilisateurs, lorsqu’il s’agit de remettre en question leur choix, quelle qu’en soit la manière et l’esprit. L’automobile étant un sujet hautement passionnel, les discussions entre membres de la BAD et « mazouteux » ont été (et sont encore…) assez virulentes, distillant une ambiance délétère sur des topics de FA parfois purement et simplement gâchés.

Ainsi, la BAD possède maintenant son forum, ce qui lui confère une ampleur, une indépendance et une liberté accrue. Il ne s’agit en aucun cas de critiquer ici forum-auto ou ses modérateurs pour le tort qu’ils ont pu faire à nos membres les plus attachés à leurs idées et à leur propagation. D’ailleurs, en général, en cas de « fight » entre nous et les « mazouteux », les modérateurs choisissent de sanctionner les deux parties. Ceci étant, la critique est toujours possible à ce sujet, tant qu’elle reste bon enfant et raisonnable. Au moins, en discuter permettra au membre mortifié d’évacuer ce sentiment d’injustice, suscité par la sanction d’un personnage intouchable, avec lequel il est de toutes façons inutile et impossible de palabrer à ce sujet.

Le forum de la BAD doit être à l’image des membres qui ont fait son prestige. La mauvaise foi est bienvenue, mais l’autodérision doit être notre maître-mot, ce qui nous différenciera aisément des mazouteux de la pire espèce. De plus, il serait intéressant que nos membres se tiennent au courant des dernières évolutions en matière de systèmes antipollution, des derniers mensonges utilisés par les publicitaires utilisés pour diriger leur troupeau de moutons préféré vers sa camelote, ainsi que des comportements de nos voisins européens, qu’il s’agisse d’attitude de consommateurs, ou étatiques. Comme nous le verrons, les institutions tiennent un rôle prépondérant dans « l’invasion dieseliste ». Ensuite, les constructeurs n’ont plus qu’à s’engouffrer dans la brèche. 

La BAD n’entend évidemment pas engendrer d’actes hostiles concrets, comme cela a pu se voir à l’encontre des possesseurs de 4x4 urbains, notamment. Cependant, nous réclamons une réflexion approfondie, sans langue de bois, sur cette spécificité française qui conduit les deux tiers de nos compatriotes acheteurs d’une voiture neuve chaque année, à choisir le diesel.

Cette tendance, à la base, n’a naturellement rien d’une mode. La différence de prix au litre est instituée légalement, par une différence de taux de la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) appliqué à l’essence et au diesel, en faveur de ce dernier. Cette inégalité est absolument injustifiable dans le cadre d’une utilisation particulière. D’ailleurs, la cour des comptes, dans son 23ème rapport remis au Pésident de la République, le 08 septembre dernier, recommande d'unifier les taux de TIPP car "le différentiel de taux existant actuellement ne peut être justifié par l'effet induit sur la pollution". Pour info, le taux est de 286% pour l'essence, et de 194% pour le diesel. (chiffres de 2003)

L’existence d’un carburant moins cher, à des fins professionnelles, qu’il s’agisse de transport routier de frêt ou de personnes, est nécessaire, mais doit s’accompagner de l’utilisation accrue de dispositifs anti-pollution, notamment pour les bus et cars, a fortiori en milieu urbain. 

Finalement, jusqu’à la hausse exponentielle des carburants, pouvait-on en vouloir à nos compatriotes de pencher pour le diesel ? En général, l’automobiliste de base regarde plus son porte-monnaie que le plaisir que va lui procurer une auto. Il fut un temps où, à partir d’un certain seuil, l’achat d’un diesel n’était pas un mauvais calcul, si l’on abandonnait toute notion de plaisir de conduire et de bonheur « auditif ».

Depuis la hausse des prix du carburant, le seuil de rentabilité des véhicules à moteur diesel ne cesse d’être repoussé, au bénéfice de l’essence. Cependant, sentant à juste titre la manne possible provenant de cette « injustice légale », les constructeurs automobiles ont investi des sommes colossales pour sortir le diesel de son ornière conceptuelle dans le cas d’une utilisation routière et touristique. Ces recherches ont porté leurs fruits. Certains modèles atteignent maintenant des performances tout à fait intéressantes, si l’on prend soin de ne s’intéresser qu’aux chiffres. Avec cela sont apparus dans à peu près toutes les gammes, des modèles diesel à la présentation passablement « coursifiée » et valorisante, agrémentant la méprise et le fourvoiement des consommateurs abusés.

Instigateurs de campagnes publicitaire agressives et gratifiantes pour les possesseurs de diesel, les constructeurs ont institué une tendance qui ne demandait qu’à éclore. L’idée selon laquelle une motorisation diesel serait l’égale absolue d’une essence équivalente, en termes de performances et d’agrément. Accompagnée bien évidemment des avantages de prix du carburant, mais aussi d’une fiabilité supérieure, et d’une côte plus importante à la revente, elle-même amplifiée par cette tendance. 

L’augmentation du parc de véhicules diesel n’était pas sans conséquence sur l’environnement. Les pouvoirs publics commençaient de s’en inquiéter. Les constructeurs se lancèrent alors dans de coûteuses recherches pour réduire l’émission de particules microscopiques extrêmement nocives, spécifique au diesel. Le filtre à particules (FAP), d’abord réservé aux modèles de haut de gamme, tend maintenant à se généraliser à toutes les gammes. Un argument de plus dans les publicités pro-diesel. La conscience du français moyen est ainsi délestée de son ultime écueil dans le choix d’un diesel. Ça ne pollue plus !

Du moins selon la majorité des études, majoritairement financées par les constructeurs eux-mêmes. En réalité, les diesels émettent également du NOX, substance influençant grandement le réchauffement de la planète. L’émission de cette substance par les véhicules à essence est sensiblement réduite. Leur étude mérite encore d’être poursuivie, mais les fonds, il est permis de le supposer, doivent manquer, à la différence des recherches sur les particules, le FAP étant présenté comme la solution miracle.

Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les acheteurs lambda prennent la publicité pour argent comptant. Ce qui nous donne le résultat suivant. Le diesel est moins polluant que l’essence, plus performant, plus rentable (consommation inférieure), et se revend mieux. D’où l’émergence d’un discours qui, non seulement est erroné, mais en plus, émane de personnes de plus en plus nombreuses qui le resservent en permanence, avec la certitude qui sied aux ignorants.

Et c’est exactement cela qui est à l’origine de l’existence de la BAD. Car la hausse du prix du pétrole n’a pas freiné ce coupable engouement. Pire, il ne cesse de se poursuivre, malgré un seuil de rentabilité de plus en plus haut. Il est impossible d’envisager que les deux tiers des automobilistes français détenteurs d’une voiture neuve amortissent leur véhicule. Le diesel est devenu à la mode, et le TDI a supplanté le GTI dans le cœur de bien des jeunes qui suivent le morne chemin de leurs parents. Et bien souvent avec la même confiance aveugle.

La BAD se propose de partir en guerre contre les mazouteux ignorants et prétentieux. Il est temps de remettre les choses à leur place. L’hégémonie du diesel est de moins en moins justifiable. Pourtant, elle se poursuit allègrement, poussée en cela par les stratégies des constructeurs qui souhaitent amortir au mieux les investissements considérables réalisés pour sortir le diesel de son ornière agricole et industrielle, pour laquelle ses caractéristiques d’origine le prédestinaient parfaitement. Consommation réduite, couple important et puissance maximale atteints dès des régimes bien inférieurs à ceux proposés par l’essence, d’où une fiabilité accrue et appropriée pour le transport de masses élevées et tout travaux de force. Les véhicules actuels sont des hybrides dont la configuration et l’utilisation sont en dehors de toute logique rationnelle. 

Pourtant, les possesseurs de véhicules de ce genre, dont les performances renforcent l’illusion, pensent être au volant de véritables automobiles sportives, dont la zone rouge commence malheureusement, à 4500 tours/minute… En même temps, c’est heureux. Le bruit, déjà sans aucune noblesse quel que soit celle de l’architecture du moteur ou sa cylindrée, deviendrait à des régimes plus élevés, humainement insupportable. Et ce sifflement de turbine. Il n’y a plus que cela. Effectivement, en écrasant le pied droit, l’auto prend de la vitesse. Mais le plaisir d’une vraie automobile sportive s’accompagne aussi de caractéristiques incompatibles avec le diesel. Sans entrer dans des caractéristiques qui de toutes façons diffèrent en fonction des modèles, le bruit, avec un bon moteur essence, peut être qualifié de son, ce qu’aucun diesel ne peut proposer. De même, la puissance et les sensations de conduite ne sont pas distillées de la même manière. Même un conducteur sportif atteint de surdité ne s’y méprendrait pas.

L’hypocrisie des pouvoirs publics et des publicitaires est complaisamment reprise par les possesseurs de diesels, et clients d’un système qui ne souhaite que les ponctionner. La BAD souhaite remettre les choses au clair, pour en finir avec ce discours inexact, injuste, et insupportable. Surtout que les investissements colossaux pour l’étude de moteurs diesel plus performants se sont faits au détriment de l’essence, devenu parent pauvre, pourtant loin d’avoir atteint ses limites de progression.

Les membres de FA intéressés, prenant peu à peu conscience de ce problème au travers des discussions plus ou moins animées auxquels ils prenaient part, et du fait qu’ils étaient bien plus nombreux qu’ils le pensaient, ont décidé de se fédérer. Cependant, la charte de FA empêchant les membres de la BAD de s’exprimer comme ils l’entendaient, la création de ce forum indépendant s’imposait. 

Il doit être à l’image de la BAD. Intransigeant et plein d’humour, irrévérencieux et imperméable aux pensées prémâchées. Ce forum est celui de tous ceux qui, s’ils ne souhaitent pas nécessairement s’opposer violemment au diesel, souhaitent entamer une réflexion à ce sujet. En plus d’être nécessaire, elle semble, avec ce rapport de la cour des comptes, appelée à se traduire à plus ou moins long terme dans la législation, si toutefois le pouvoir politique parvient à faire abstraction du lobby des constructeurs, qui ne manquera pas de faire pression pour que la situation perdure. Après tout, les politiques sont coupables de cette dérive, il leur appartient maintenant de rétablir la vérité. La BAD suit cela de très près, et tous nos membres sont fortement incités à faire partager aux autres toute information susceptible d’alimenter notre réflexion, ou de nous énerver fortement, ce qui risque d’arriver le plus souvent !

Joujs, Porte-Parole de la BAD.

jeudi 15 juillet 2010

Introduction aux bonnes trouvailles

Je risque d'en choquer plus d'un avec ce billet, mais j'ai de bonnes raisons de le faire.

Je compte reprendre une série d'articles tirés du site carfree ! Je suis tombé sur de trop nombreuses belles trouvailles pour ne pas vous inviter à y aller. Au début, je considérais ce mouvement comme un mouvement extrémiste. Puis, quelques perles aidant, j'ai compris qu'une critique d'un tel niveau (si elle est justifié, et ce n'est selon moi pas toujours le cas), ne peut que nous aider à nous améliorer. 

Pour les plus impatients d'entre vous, foncez visiter ce site. Si j'en dégoûte quelques uns de l'automobile, je considèrerais presque cela comme une bonne action, laissant la "question" aux puristes. 
Pour les plus réticents, pour ceux qui ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec un parti politique extrémiste, pas de problème, je vais mettre les mains dans le cambouis (c'est le cas de le dire !) pour vous sortir des articles qui achèveront de vous convaincre.

Bonne lecture ou à bientôt !

Introduction à la question crutial : "pourquoi nous fait-on passer des vaissies pour des lanternes ?"

À force de courir plusieurs champs d'investigation à la fois, il m'est impossible de publier un seul article !

Je souhaite ouvrir une réflexion sur le surcoût de rouler au diesel. Il ne faut pas se leurrer, en effet, presque systématiquement, c'est bien d'un surcoût qu'il s'agit.

Première approche dans ce billet, le choix du diesel comme choix économique : Vous souhaitez investir dans un véhicule diesel "pour faire des économies ?" 

Si vous êtes comme 9 français sur 10, attendez-vous à avoir de TRÈS mauvaises surprises.

Les exceptions pourront quant à elle se poser des questions d'ordre éthique, à savoir si elles sont prêtes à endosser la responsabilité directe de plusieurs morts par ans et autres effets indésirable.

Pour les morts, je parle bien de morts directs, de noms concrets que l'on pourrait ôter de la liste annuel des victimes de la pollution atmosphérique, voilà ce qu'ils devraient se dire : "En première approximation, combien de personne vais-je tuer en sachant que le parc français fait 30 millions de véhicules, dont 70% diesel, en roulant trois fois plus que la moyenne française, c'est à dire 45 000 km/an (seuil mini de rentabilité dans les configurations les plus "optimistes"), en sachant que ces 21 millions de véhicules diesel à 15 000 km/an tuent déjà 30 000 personnes par an ?"

Première piste : ici (également en rétrolien) 

Attention, je vous préviens tout de suite, n'utilisez pas ce site pour vous donner bonne conscience ! D'une part, ils ont le culot de mettre la consommation et la pollution sur le même plan, comme pour dire "de la Vodka ou du jus de raisin, au fond, c'est pareil", et de se contredire après (ils mettent en gras les mots "maladies respiratoires, cancers, toxique"...après ça, suis-je autorisé à boire ma Vodka sans modération ?). En survolant la notice, on est presque tenter de se dire que choisir de rouler au diesel, c'est aussi anodin que choisir d'avoir la clim ou pas. C'est vrai qu'ils parlent de gaz à effet de serre pour cette dernière....Mais ils ne parlent pas assez des milliers de morts par an, de catastrophe sanitaire (eh oui, il n'y a pas que les morts !), des dommages environnementaux autres que "les gaz à effets de serre" (je me contente de rappeler les pluies acides, je commence à me lasser des énumérations)...

À défaut d'utiliser ce site pour vous donner bonne consciences, utilisez-le pour avoir la réponse à la fameuse question : "mais mince ! je ne comprends toujours pas où est-ce que part le tiers de ma paye !...."

Il est question que j'affine les points abordés ici (et les chiffres, les calculs, les sources...) dans de prochains billets.

La prochaine approche sera "historique"/contextuelle : pourquoi considère-t-on que rouler au diesel revient moins cher ? Comme je l'ai découvert, cette idée reçue ne vient pas que du prix à la pompe. D'ores-et-déjà, notez que ma source en rétrolien, qui tente tant bien que mal de mettre le diesel sur le même pied d'égalité que l'essence, le GPL, le GNV, l'Hybride et l'électrique...montre bien que le budget carburant ne dépasse pas 30% du budget total (cf "la réponse à la fameuse question", plus haut dans le texte).