Faux départ pour le gouvernement. Alors que l'on pensait que 2013 serait une année de répit et mise en place du rééquilibrage des taxes, on apprend que finalement, rien ne sera fait pour 2014 non plus. La raison invoquée ? Le prolongement de la crise : il ne faut pas nuire au pouvoir d'achat des ménages.
À ceux qui disent «mais alors, pourquoi ne pas baisser les taxes sur l'essence ?»* Sur ce point, je donnerais en partie ma langue au chat, mais en partie seulement, le temps de publier une réponse détaillée.Un point en faveur du gouvernement à signaler : le cadeau fiscal de notre cher président, à la fois insensible et dispendieux, a bien plus été critiqué que salué (notamment par nos chers amis automobilistes !).
Aux autres qui se demandent «En quoi est-ce si mauvais d'attendre ?», négligeant au passage la mort de leurs concitoyens par milliers pendant ce temps (restons toutefois sur le volet économique pour le moment). On dit souvent qu'un bon économiste est celui qui est capable de comprendre et analyser les erreurs de ses prévisions. Ce qui est m'inquiète, c'est si les erreurs sont présentes ici comme ailleurs, les analyses oublient systématiquement l'essentiel....
Comme beaucoup de pays, nous importons du pétrole. Mais là où les États-Unis importent la moitié de leur consommation, les européens les trois quarts.....la France pour sa part importe 99%. Pire. Avec ses 24 millions de véhicules légers à l'huile lourde, la France ne peut se satisfaire des volumes de gazoles raffinés sur place. Ainsi, pour répondre à la demande de nos amis diésélistes, nous devons importer chaque année plus de la moitié des 30 millions de tonnes de gazole utilisé sur le territoire, sous forme de produit raffiné ! Une belle absurdité qui n'est pas sans dommages sur nos emplois dans la raffinerie.
Face à tel problème, en cette deuxième décennie du XXième siècle, il ne s'agit plus d'un problème économique mais géopolitique.
Tout d'abord, qui est capable de nous fournir de telles quantités de gazole raffiné ? La Russie
en premier lieu (plus de 20 millions de tonnes par an). Haha ! Je vois que tout de suite vous comprenez mieux les prises de positions française face à la politique extérieure (voire intérieure) de la Russie ?
Du fait de notre avidité face au diesel, nous sommes pieds et poings liés face aux Russes. Mais sommes nous des partenaires exclusifs pour autant ?
La suite dans une dizaine de jours...
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