Les fines particules ne sont pas filtrées par le diesel
La combustion du gazole génère des suies, des composés carbonés. Responsables du panache noir bien visible derrière une voiture diesel. Avec les Diesel Exhaust Particles ou DEP la dimension de ces particules a diminué, en particulier avec les moteurs TDi.
- Les émissions de NOx du parc automobile ont diminué, il n'en est pas de meme des émissions de NO2 qui sont passées de 30.000 tonnes en 1990 à plus de 80.000 tonnes en 2012.
- Le parc automobile essence émettait 45000 tonnes de NO2 en 1992 et n'en émet plus que 2000 tonnes en 2012
- Le parc diesel il émettait 10.000 tonnes de NO2 en 1992 et 80.000 tonnes en 2012.
Certes les NOx sont réglementés à l'émission, mais le NO2 est le polluant qui pose le plus gros problème de santé publique. La fraction de la population d'Ile de France surexposée au NO2 est passée de 1 million en 2002 à plus de 3 millions en 2012..
Pourtant, le problème persiste car les anciennes particules de gros diamètre, aujourd'hui éliminées, étaient en grande partie arrêtées par nos filtres respiratoires naturels (mucus et cils de la cavité nasale et des bronches) alors que les particules actuelles, très fines, pénètrent profondément dans les poumons ... et y restent.
Un litre de gazole utilisé comme carburant dans les transports est moins taxé que l’essence de 30% ; en dépit de son impact au moins aussi important sur le climat et des externalités négatives qu’il engrange sur la pollution de l’air, la santé et l’environnement.
Un différentiel particulièrement élevé comparé aux taux européens, qui a largement contribué à la diésélisation du parc automobile français et qui paraît encore plus alarmant depuis la classification des particules fines issues du diesel comme cancérigènes par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le parc français fonctionne au diesel
- Le parc automobile français est un des plus diésélisés au monde avec 64% des véhicules utilitaires et des voitures particulières fonctionnant au diesel en 20111. Or l'utilisation du diesel cause de nombreux problèmes, parmi lesquels figurent des impacts très néfastes sur le climat, sur la pollution de l'air, la santé et l'environnement.
Contrairement aux idées reçues, l'utilisation du diesel comme carburant émet plus de CO2 que l'essence. En effet, si les véhicules diesel ont une consommation moyenne moins élevée que les véhicules essence, et émettent donc moins de CO2 au kilomètre, le contenu en carbone du gazole est plus important que celui de l'essence, ce qui explique que les véhicules diesel polluent davantage par litre de carburant utilisé. Par ailleurs, le dernier classement des véhicules les moins émetteurs de l’Ademe montre que les consommations moyennes au kilomètre des véhicules diesel et des véhicules essence se rapprochent ce qui conteste encore davantage l’avantage conféré au diesel (2).
La combustion du diesel engendre davantage de rejet d'oxydes d'azote (NOx), largement responsable de la formation de l'ozone dans l'atmosphère; d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et de particules fines qui entrainent de graves problèmes respiratoires. La France est régulièrement cible de contentieux européens en raison du dépassement des valeurs limites autorisés pour la pollution atmosphérique sur son territoire.
Les particules fines issues de la combustion du diesel ont été récemment classé comme cancérogènes par l'organisation Mondiale de la Santé3 et cause la mort de plus de 42 000 Français par an.
Retrouvez l'intégralité de l'article (avec notamment un volet sur la fiscalité française du diesel) ici.
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