mercredi 4 février 2015

L'automobile [à moteur thermique], cette source de pollution...

En cette année 2015, j'inaugure (ou officialise) les billets d'humeur. Billets qui ne seront donc ni des reprises d'articles ou de dépêches, ni des dossiers sur un point particulier. Juste des synthèses sur un point qui a retenu mon aTrenton, des liens entre des sujets d'actualité et des faits qui ne le sont plus (d'actualité).

Commençons par préciser un point important : je ne suis PAS d'accord avec mon titre. "Pourquoi avoir choisi ce titre alors ?". Il n'est que le reflet d'un inconscient collectif, plus ou moins orchestré. Déconstruirions.

À l'aube du vingt-et-unième siècle, il n'y avait qu' essence et diesel pour les véhicules (légers, utilitaires, poids lourds), les alternatives étant marginales. Tous deux étaient très polluants [durant leur utilisation, dans une moindre mesure en fin de vie, je le précise car on a tous au fond de nous ces images de récifs de pneus...]. Et puis sont arrivés l'interdiction du plomb d'une part, le pot catalytique d'autre part. Ces deux changements majeurs ont réduit drastiquement la pollution des véhicules essences (moteurs à allumage commandé), mais laisseront sur le carreaux les véhicules diesel (moteurs à allumage spontanée, impossible de faire de la réduction de NOx donc). En plus des NOx restait au diesel le problème du souffre et des particules. 

Aux premières années du vingt-et-unième siècle, le problème du réchauffement climatique va remettre à plat la pollution atmosphérique. Désormais sont montrés du doigt les gaz à effet de serre, avec l’affreux CO2 comme épouvantail. Je ne vais pas rentrer dans les détails de la mécanique des gaz à effet de serre et des conséquences de l’augmentation de leur concentration, je tiens à rappeler une chose : ce n’est pas le forçage radiatif du CO2 qui est problématique mais sa stabilité chimique, puis les quantités énormes produites par l’activité humaine. En effet, la vapeur d’eau, plus banale est plus puissante en terme de forçage radiatif, mais s’inscrit dans un cycle court. le méthane est encore plus puissant mais très réactif chimiquement (est donc «rapidement» éliminé…).

Ce qu’il faut retenir à ce stade, c’est que dans ce nouveau climat médiatique, pollution=émission de gaz à effet de serre, et gaz à effet de serre=CO2. Un coup dur pour les véhicules à moteur essence, un coup dur aussi pour les normes Euro (et leurs homologues castratrices, les passionnées de belles japonaises en savent quelque chose). Bien plus vertueuses à bien des égards (y compris sur le PRG de leurs émissions de combustion !!), les véhicules essences se retrouvent montrées du doigt. Il faut dire qu’en Europe, il y avait un pognon fou à se faire en poussant au renouvellement du parc, en s’engouffrant dans la niche diesel, juste avant l’entrée en vigueur des normes Euro V très contraignantes pour les véhicules diesel, et après tant d’investissements dans des technologies rendant le diesel «abordable» (d’un point de vue de l’agrément uniquement), je pense notamment à la fabuleuse technologie common rail (hommage à tout ceux qui en ont essuyé les plâtres !).

Et puis, un miracle se produit. les solutions alternatives (à l’essence et au gazole) commence à sortir de l’épaisseur du trait. On peut, depuis quelques années, parler d’un vrai marché du véhicule électrique et de l’hybride, on s’empresse au passage d’enterrer le GPL dont les autorités françaises en particuliers semblent n’avoir jamais voulu, ne parlons même pas de la promesse gâchée du gaz naturel pour les professionnels. Dans l’inconscient collectif, ces solutions émergentes mais pas des plus pragmatiques sont associées aux nouvelles renouvelables, puisque dans les deux cas il s’agit d’électricité. Et comme tout le monde sait que les nouvelles renouvelable sont propres, alors les véhicules électrique et hybride le sont forcément, propres ! 

Ce qui veut dire….que les véhicules à motorisations thermiques «traditionnelles» (essence et diesel à faible niveau d’hybridation, car j’imagine par exemple d’une C3 Stop & Start est plus proche de la Clio que de la Prius dans l’inconscient collectif) sont (je vous le donne en mille) «pas propres». Évidemment, l’auteur d’un blog contre le diesel ne peut être que froissé par un tel amalgame entre essence et diesel. Mais il y a pire. Légitimer un véhicule sur ces seules émissions polluantes durant son utilisation dues à sa motorisation, c’est nier la notion de cycle de vie de ce dernier. car lors de l’utilisation, les émissions du moteurs sont loin d’êtres les seules émissions polluantes (avec les normes Euro 5 et 6, les émissions dues aux roulement des pneus et aux poussières de freins d’un véhicule essence sont beaucoup plus importantes que le reste). Et il n’y a pas que pendant son utilisation qu’un véhicule pollue. Un véhicule d’un peu plus d’une tonne nécessitent le déplacement de 1200 tonnes de matériaux pour sa fabrication, et je ne rentre pas dans le détails des procédés de transformation. Et n’oublions pas l’étape de la fin de vie, qui n’est pas floue que pour vous…

Décidément, l’automobile, cette source de pollution...

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