jeudi 11 juillet 2013

Mes motivations pour la lutte anti-diesel, l'alternative électrique : réponse à un anonyme (2/3)

Ce message est l'occasion de rappeler que vos commentaires sont les bienvenus, car ils peuvent s'avérer très constructifs.

 À reporter des articles, puis à rédiger des chroniques apériodiques, j'avais presque perdu de vue que : 
-Tout le monde ne lit pas l'ensemble de mes articles pour les apprendre par cœur, 
-Il est difficile de se contenter du «à propos de moi» pour comprendre de quel point de vue je m'exprime.

Mes motivations pour la lutte anti-diesel

De mes trois points de présentation du billet précédent, on en déduit assez logiquement mon aversion pour le diesel. 

-C'est le parent pauvre de l'automobile : Peu performant, lent et poussif, brutal à dessein, d'une sonorité affligeante et soumis aux vibration, et pour finir d'une puanteur à défaillir, le diesel, c'est un peu le vilain petit canard de l'évolution de l'automobile. Cygne est-il devenu ? Oui...mais pas dans la traction automobile, uniquement dans la production d’électricité ou encore la traction navale. Voilà à quoi devrait être employé tout le gazole du monde (si usage il y a). 

-Le diesel, c'est donc le sadomasichisme de l'automobile. Autant je l'approuve (sans le pratiquer) d'un point de vue sexuel, autant là, je me dis qu'il y a matière à discuter. Pourquoi s'imposer de telles nuisance, pour plus cher ? L'automobiliste français type ne rentabilise pas un véhicule diesel, point barre. Laissons-le aux poids-lourds qui ne peuvent faire autrement, voire aux taxis, qui l'aiment tant. Même les professionnels de la route ne méritent pas ça, tant ils passent du temps dans leur véhicule (ils totalisent souvent plus de 80 000 km par an !)

-Qu'il y ait majoritairement des véhicules diesel, pourquoi pas, après tout, le monde de l'ordinateur personnel est aux PC (je suis un Mac User inconditionnel), le marché des smartphones (légèrement) dominé par Samsung, l'humanité est essentiellement croyante, l'économie essentiellement néo-libérale, les vacances ont un sens, et riment avec voyages (le plus loin possible, s'il vous plaît !), les médias alternatifs méritent bien leurs noms...et la liste de domaines où «je suis en minorité» peut être prolongée...je le vis plus ou moins bien (en prenant le bon côté des choses, lorsqu'il y en a), mais cela ne m'empêche pas de vivre (et plutôt heureux, même !).  

-La révélation est arrivée fin 2006 (6 mois après l'acquisition de mon premier véhicule, vous vous rendez compte ?) : En cherchant ce qui se cachait derrière les signatures «Membre de la B.A.D.» de certains membres de Forum Auto, je tombe sur cette article du professeur Louchet, de l'INRIA, et d'autres révélations. Ce fut mon premier engagement bénévole (avant la médiation scientifique). Je me suis senti concerné en tant qu'automobiliste, que citoyen français, et en tant que citadin.

-À ce stade, l'automobile se rendait coupable d'un grave crime contre les citoyens français, pays où l'on trouve le plus de VL diesel au monde, tout cela par la faute de ce parent pauvre. La «logique» était sauve (certains s'étonnent toujours qu'une Smart Fortwo CDi pollue plus qu'une Lamborghini Gallardo à l'utilisation, pas moi*).

-Un scandale sanitaire donc, mais qui nous coûte de l'argent !! L'honnête contribuable que je suis a été piqué au vif en apprenant qu'un partie de mes impôt servait à assassiner longuement certains de mes confrères. Ce n'est pas comme si on faisait du diesel pour économiser de l'argent ou qu'un retour à l'essence nous en coûterait d'avantage...Face à ce truisme, je ne pouvais que m'indigner ! 

-En 2009, j'eu ma seconde révélation (notre mode de vie à l'occidental n'est pas éternel, voire menacé dans le courant du XXème siècle). Une fois de plus, le diesel joue le rôle du grand méchant loup, puisqu'il déséquilibre notre balance commerciale, La France qui a la chance et l'opportunité d'avoir une balance commerciale non plombée par le pétrole (grâce au nucléaire notamment...je le cite en attendant au tournant une réaction sur le sujet), a tout fait capoter en s'enlisant dans le diesel. Aberrations et incohérences se sont accumulés au fil de ma documentation, c'est que je partage en partie avec vous ici sur ce blog.

-En tant que cycliste inconditionnel, ils sont aussi un ennemi du quotidien : de la simple nuisance (bruits, odeurs), aux dangers potentiels partagés** ou spécifiques : les polluants spécifiques ou présent en plus grande quantité chez ces derniers (jusqu'à 1000 fois plus pour les particules par exemple)***.

-Enfin, je suis affligé de toute la désinformation qui circule sur le sujet. Des vendeurs et constructeurs malhonnêtes, les derniers favorisant l'opportunité industriel avant tout, et font passer aux premiers un baratin attrape-nigaud, De mes rencontres, voire mes proches qui ont été trompés par leur entourage ou par ces vendeurs et qui répètent comme des perroquets les avantages du diesel (Comme l'on pourrait arguer sur les avantages de la peine de mort...), ne pouvant reconnaître publiquement leur erreur, des médias enfin, qui jusque récemment ne traitait le choix essence-diesel que sur un point de vue purement économique (la palme revenant à l'ADEME, qui avait mis en ligne un site «Comment choisir son véhicule ?» qui occultait complètement le volet sanitaire du diesel...).

Pour résumer, sortir du diesel, c'est sauver des vies, récupérer de l'argent public (au détriment de certains privés il est vrai), et se prémunir d'un certain nombre de risques (économiques, géopolitiques), avec un gain d'agrément pour les urbains et les usagers de la route, en particuliers pour les ex-diésélistes.

Fin de la série demain, si tout se passe bien.

* Ni l'automobile magazine d'ailleurs !

** À modèle et équipement égal, un véhicule diesel est plus lourd que son homologue essence, en cas de choc à [différentiel de vitesse de] 50km/h (une chance sur deux de survie), le surpoids d'un véhicule diesel entraîne un supplément d'énergie cinétique pouvant aller jusqu'à plusieurs centaines de milliers de joules, ce qui peut faire basculer le pronostic vital du mauvais côté...

***Un rappel qui fait du bien : les particules observées sur les moteurs essence, très connue sous le nom de calamine, ne s'observe la plupart des cas qu'au niveau du collecteur d'échappement en fin de vie[démonté, cela va de soi]. Et pour cause : en un demi-plein de gazole (300km), «vous» émettez autant de particules que pendant tout la durée de vie d'un véhicule essence (300 000km). C'est une illustration plus parlante que un véhicule diesel pour 1000 essence. Autre illustration. la flotte de VL d'une grande entreprise (disont 6 000 véhicules ou 1500 véhicules après pondération kilométrique) émettra autant de particules que l'ensemble des véhicules essences circulant en France.

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