Les apparences sont parfois trompeuses ! Si j'ai rejoins la lutte de la BAD, ce n'était au départ par des considérations écologiques ou sanitaire, ni même de bon sens (argument numéro à opposer au diesel, quelque soit le point de vue : pragmatique, écologique, économique technique....). Non. Si j'ai rejoins la BAD, c'est avant tout parce que j'étais un amoureux de l'Automobile avec un grand A, et que le véhicule diesel a fortement souillé cette image idyllique de l'automobile telle que je la vis et vois au quotiidien. Et aujourd'hui encore, après avoir fait des études dans le domaine de l'énergie (je parle au sens large car une grande partie de ma culture sur le sujet tiens de documentation personnelle), c'est encore le diesel qui me dégoute le plus dans l'automobile, plus que son inadéquation croissante dans notre société par la place qu'elle occupe dans notre mode de vie "à l'occidentale".
Quoiqu'il en soit, l'automobile reste pour moi un symbole d'un formidable achèvement technique, en plus d'être parfois une merveille esthétique. Et à travers la compétition notamment, elle est aussi une arme de défiances aux lois physiques, et source d'une histoire passionnante, la Formule 1 étant en quelque sorte un avatar de ces deux aspects. Une fois n'est pas coutume, pour éclairer ma pensée, j'invite le lecteur à se tourner non pas vers une lecture en particulier, mais vers un show télévisé, Top Gear. Je préviens d'avance que l'appréhension de mes impressions sera plus que délicate, puisqu'il faudra voir au delà de la superproduction de la BBC, du comique du trio (comique parfois d'une subtilité bluffante !) (...et parfois pas du tout), pour sentir la passion que dégage le trio au travers de ses aventures. Mais ce que je peux vous promettre, c'est qu'au pire des cas, vous passerez un moment de bonne humeur.
Dans une approche plus habituelle, je vous fais part également d'un récent coup de cœur d'un confrère, passionné d'automobile comme le montre bien son blog (dont le lien est aussi disponible en rétrolien), passionné sans distinction d'époque ou de genre, et dont le blog m'a fait craquer pour sa section modélisme, une sorte de regret d'enfance (je suis finalement devenu un AFOL, ce qui n'est pourtant pas moins dispendieux en terme de coût et de place !).
Mais le combat "contre son camp" dans lequel me pousse le diesel, la réalité des débordements de l'objet sociale qu'est l'automobile, ainsi que mes obligations personnelles et professionnelles tendant à me couper de cette communion. Du mieux que je peux, je la garde à l'esprit dans mon discours, c'est peut être l'essentiel pour le moment.
Car en la matière la France fait partie des mauvais élèves de l’UE. Trois à 4 millions de Franciliens respirent chaque année un air trop pollué. Et de nombreuses agglomérations, du nord au sud de l’Hexagone, dépassent depuis des années les seuils fixés par Bruxelles. Lassée de faire les gros yeux à la France, qui « n’a pas remédié de manière efficace aux émissions excédentaires de minuscules particules en suspension dans l’air », la Commission européenne, envisage des poursuites devant la Cour de justice européenne, et fait planer la menace d’une amende journalière record de150000 à 300000 € par jour! L’an dernier, 11 agglomérations* ont dépassé plus de 35 fois les normes de particules fines. Ces micropoussières cancérigènes, émises par les véhicules diesel, le chauffage et l’industrie, seraient responsables chaque année de 42000 morts prématurées en France, selon l’Organisation mondiale de la santé!
« En octobre dernier, nous avons demandé à la France de se conformer aux règles de l’Union et de prendre des mesures avant deux mois, souligne Jo Hennon, porte-parole de la Commission européenne, en charge de l’Environnement. La France nous a demandé une dérogation jusqu’en juin, mais nous ne sommes pas convaincus que les normes seront respectées d’ici-là. » « Si l’on se réfère aux contentieux précédents, la pollution de l’air pourrait coûter entre 50 et 100 M€ aux contribuables français », estime Victor-Hugo Espinosa, président de l’association Ecoforum. « On fera tout pour éviter une condamnation », répond le ministère de l’Ecologie, qui affirme que « la pollution a tendance à décroître depuis 2007, grâce à des actions ciblées sur plusieurs secteurs d’activités ». Des arrêtés ont notamment été pris pour réduire les rejets des usines, et de nombreux contrôles seront effectués cette année. Mais le gouvernement compte surtout sur la mise en place d’ici à 2012 dans 8 agglomérations françaises, dont Paris et Lyon, de zones d’actions prioritaires pour l’air (Zapa), dans lesquelles les véhicules les plus polluants seront interdits.
La France vient aussi d’édicter un décret qui abaisse le seuil d’alerte en cas de pic de pollution annoncé. Les automobilistes seraient ainsi obligés de réduire leur vitesse plus souvent.