Aujourd'hui, en France du Moins, diesel et pollution atmosphérique sont devenus
synonymes. Au point qu'on ne peut pas parler de pollution de l'air sans évoquer le diesel (à moins d'être un site spécialise comme respire.info). Voici un article
qui replace le diesel dans un contexte de pollution globale.
Pollution = diesel ; diesel = particules ?
Malheureusement, nous avons pris beaucoup de retard, nous
pouvons tout juste parler des effets des particules, la quantification des
effets des oxydes d'azotes n'était pas à l'ordre du jour (car techniquement
plus complexe ?).
Voilà qui est regrettable Plus que jamais les
oxydes d'azotes vont devenir un enjeu majeur, d'autant plus que les filtres à
particules (appelons les «filtres à PM10» pour être précis) favorisent
la production de ces NOx, tout comme la réduction catalytique du CO
l'avait fait en son temps :
Question de santé
Malgré tout, on arrive déjà à dire pas mal de chose sur les
dangers provoqués par les particules. je cite ici le dossier d'Universciences :
L’impact sanitaire des
particules dépend de leur granulométrie et de leur composition chimique. Si les
particules les plus grosses (PM10) sont retenues par les voies
aériennes supérieures, les particules les plus fines (PM2,5 et
PM1) pénètrent profondément dans les poumons et sont potentiellement
les plus toxiques. À l’origine de phénomènes inflammatoires et de stress
oxydatif, elles peuvent aussi présenter des propriétés mutagènes et
cancérigènes ; c’est notamment le cas des particules émises par le diesel.
Ces particules entrent dans les cellules du nez, des bronches et des alvéoles
respiratoires. La toxicologie génétique a permis de montrer, grâce à l’étude de six villes des États-Unis dans les années
1990, l’augmentation des cancers bronchiques, liée à l’exposition au diesel.
« Nous avons montré la succession des étapes qui aboutissent à une
mutation possible au niveau des gènes », précise Francelyne Marano.
Résultat, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS a
fini par classer, en juin 2012, les particules diesel parmi les « cancérogènes
certains pour l’homme ».
Autre impact constaté : « On a été très surpris par
le nombre d’infarctus du myocarde dans les villes les plus polluées de la
planète. Des particules parfois très fines, même de taille nanométrique et qui
ont la capacité de franchir les barrières, peuvent ainsi modifier les
paramètres sanguins », explique la toxicologue. L’exposition à des
niveaux élevés de particules atmosphériques peut en fait induire chez les
malades atteints de maladies cardio-vasculaires une aggravation de leur
pathologie. Dans l’hypothèse d’un passage des particules dans le sang, « elles
pourraient avoir des effets directs sur les cellules endothéliales, les
plaquettes sanguines et les plaques d’athérome, et être ainsi directement à
l’origine des accidents cardio-vasculaires dont l’incidence est
accrue lors des pics de pollution particulaire », précise la
scientifique.
Dans un avis rendu en mars 2009, l’Agence française de
sécurité sanitaire (Anses) conclut qu’en matière de particules fines, « on
ne peut trouver de seuil de pollution au-dessous duquel il n’y aurait pas
d’impact sanitaire » et que « les expositions fréquentes à des
niveaux modérés de pollution ont plus d’impact sanitaire que les expositions à
des épisodes ponctuels de "pic" de pollution, même répétés ».
L’Anses recommande donc de donner la priorité à des actions de réduction des
sources d’émission. « Le problème, c’est la persistance des pollutions »,
affirme Francelyne Marano, « si nous réussissons à en diminuer les niveaux
moyens, nous réussirons également à réduire le nombre de pics de pollution ».
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