Vous venez de diner au Ritz à l'occasion du réveillon, et comme ce n'est pas tous les jours la Saint-Sylvestre, vous devez vous rabattre sur un plat plus ordinaire (d'un 4 étoiles du guide Michelin)...voilà l'impression que devrait vous faire le passage du dossier à cet article «ordinaire» (mais cela n'enlève rien aux qualités de l'article en question !!!)
Avec le beau temps, la pollution est de retour : en Ile-de-France, elle devrait de nouveau atteindre un seuil critique ce mercredi pour le cinquième jour consécutif, d'après l'association de surveillance de la qualité de l'air Airparif. Principal coupable : le trafic automobile, et surtout les véhicules diesel qui représentent 60% du parc automobile français. A eux seuls, ces véhicules émettent 90% des particules polluantes, qui stagnent dans l’air en suspension lorsque le vent est faible et le temps sec.
Certains élus et associatifs s'insurgent : Europe Ecologie-Les Verts dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics pour lutter contre ces particules qui tuent 40 000 personnes par an. Ce mercredi, des militants ont bloqué une rue devant la préfecture de police de Paris, munis de masques et d’une banderole « poumons en détresse », pour alerter sur le sujet.
Certains élus et associatifs s'insurgent : Europe Ecologie-Les Verts dénonce l’immobilisme des pouvoirs publics pour lutter contre ces particules qui tuent 40 000 personnes par an. Ce mercredi, des militants ont bloqué une rue devant la préfecture de police de Paris, munis de masques et d’une banderole « poumons en détresse », pour alerter sur le sujet.
« On ne peut pas rester les bras croisés en espérant un coup de vent »
Denis Baupin, élu Europe Ecologie-Les Verts, adjoint à la Mairie de Paris chargé du développement durable, de l’environnement et du plan climat. Il parle de « non-assistance à personne en danger » : « Des gens vont mourir à cause de ce pic de pollution. Il faut agir, on ne peut pas rester les bras croisés en se disant qu’il y aura un coup de vent demain. C’est une question de santé publique ! Ce qu’il faut faire en cas de pic : d’abord on réduit significativement la circulation automobile, voire : on met en place la circulation alternée pour les véhicules diesel. Ensuite on fait de la communication pour expliquer aux gens ‘on vous a dit pendant des années qu’acheter du diesel c’était bien, alors que ce n’est pas bien’.», explique l'élu de Paris, qui poursuit : « La pollution, c’est quelque chose qui est connu mais qui n’a pas été anticipé. On privilégie les intérêts de court terme plutôt qu’essayer de penser sur le long terme. Sauf que le long-terme, ça finit par être demain. »
« La France va devoir payer une lourde amende »
Pour Benoît Hartmann, porte-parole de l’association France Nature Environnement, cette pollution va coûter de l’argent aux Français : « On risque de payer trois fois : quand il y a pic de pollution il y a beaucoup d’admissions à l’hôpital, donc on va le payer tous. On le paiera indirectement en payant nos impôts aussi. Mais on va surtout le payer avec une amende. L’Europe a une vision très critique et dit que la directive sur la prise en compte des particules fines est très mal respectée en France, au point qu’elle a décidé de poursuivre la France, et risque de nous donner une injonction à payer de l’ordre de centaines de milliers d’euros par jour. Il n’y a pas encore eu de courrier officiel envoyé, mais nous avons eu l’information selon laquelle ils vont poursuivre la France. »
http://www.rmc.fr/editorial/241749/le-diesel-en-cause-dans-les-pics-de-pollution/
http://www.rmc.fr/editorial/241749/le-diesel-en-cause-dans-les-pics-de-pollution/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire