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Jamais la part du diesel dans les véhicules d’occasion (VO) n’avait connu un tel recul. Jusqu’ici, cette motorisation surdominait le marché, se maintenant sans broncher au-delà des deux tiers des transactions alors que, dans le neuf, cette part est désormais tombée sous les 50 % (48,09 % en avril) et plus proche des 20 % pour les ventes aux particuliers.
La chute du diesel dans le VO est toutefois à relativiser. Non seulement sa part de marché reste largement majoritaire à 65,4 %, mais ce coup de froid intervient dans un marché de l’occasion français en recul de 6,3 % le mois dernier, qui, comme le neuf, a pâti du nombre moindre de jours ouvrables qu’en avril 2016. De plus, cette baisse ne touche pas de façon égale tous les segments. Logiquement, sont surtout concernées les voitures de taille petite à moyenne, pour lesquelles le surcoût d’une motorisation diesel n’a que peu d’intérêt économique.
5,6 millions de véhicules vendus en 2016
Il n’empêche : il s’est vendu 30 000 voitures diesel d’occasion de moins en ce mois d’avril que l’an dernier à la même époque. Et ce n’est probablement pas fini. Les signes avant-coureurs d’une accélération de la mutation sont là. « Nous constatons que, sur notre site, 44 % des recherches concernent des voitures à essence, explique Vincent Hancart, directeur général d’AutoScout 24 France, alors que l’offre essence ne représente qu’un quart des petites annonces. » Un décalage qui risque fort de peser à la baisse sur les prix des occasions diesel.
Avec 5,6 millions de véhicules vendus en 2016, le marché de l’occasion français est, en volume, deux fois et demie plus important que celui des voitures neuves. Son « économie » est intimement liée à celle des véhicules professionnels, flottes d’entreprises, voitures de loueurs, qui fournissent le gros des autos à la revente. Or, ces flottes sont encore équipées à 80 % en diesel, un taux qui ne recule pas pour le moment.
Mais si la demande de diesel d’occasion recule fortement ou si les prix baissent, tout cet édifice sera ébranlé. Les gestionnaires de flottes professionnelles seront tentés de revoir leur politique d’achat, au profit de motorisations différentes : essence ou hybrides.
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