mercredi 11 décembre 2013

Premiers signes du revirement du diesel en France (?)

Non, Le diesel n'a plus tant la côte que cela....

Pour expliquer ce léger (ou début de) recul (-20% sur les 9 premiers mois de 2013 tout de même, avec un ratio de vente qui tombe à 66%, soit aussi bas que celui du parc installé, Leblogauto et L'expension y vont chacun de leur justifications :

«[Moins de citadines dans l'offre des constructeurs,explosion des coûts de revient]

Cette baisse des immatriculations diesel vient en grande partie de la mue des petites citadines. Depuis 2012, la Citroën C1, la Toyota Aygo ou la Peugeot 107 ne sont plus proposées à l'achat en diesel. Les constructeurs étrangers (Opel, Ford) suivent le pas. Renault de son côté dément pour le moment que sa future Twingo, prévue pour 2014, ne serait proposée qu'en motorisation essence. Mais la baisse est aussi sensible pour le modèle au-dessus. 51 % des Renault Clio IV et Peugeot 208 sont en motorisation diesel depuis le début de 2013, contre 58 % pour l'ensemble de 2012.
Autre raison de cette désaffection, les voitures diesel sont de plus en chères. Alors que les constructeurs ne répercutaient pas les coûts de production élevés des véhicules il y a quelques années, ils le font aujourd'hui. Acheter un véhicule diesel, coûteux en entretien, représente un investissement significatif, et long à amortir à la pompe pour un client.

Des véhicules qui pâtissent d'une mauvaise réputation

Mais surtout, le diesel souffre d'une mauvaise image grandissante en France. Générant plus de fines particules polluantes qu'une autre motorisation, il pourrait être taxé d'ici 2015, rendant son prix bien moins intéressant à la pompe pour les automobilistes. Le développement par les constructeurs de filtres éliminant les micro-particules nocives pour la santé n'a rien changé à la donne.
Dans son premier rapport rendu en juillet, le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) trouvait "injustifié" l'écart de taxation entre l'essence et le diesel, qui est de 17 centimes. Le président du Comité, Christian de Perthuis, proposait de le réduire d'un centime d'euro par litre et par an. La Fondation Hulot présentait un scénario alternatif, soutenu par d'autres acteurs, de 2 centimes d'euro.
A partir de septembre 2014, la nouvelle norme Euro 6 qui impose de réduire les émissions d'oxydes d'azote et de CO2 s'appliquera sur les voitures particulières. A l'achat du véhicule cela coûtera entre 800 de 1000 euros de plus selon les estimations de Ford et de Renault. La norme Euro 6.2, prévue entre 2017 et 2018, qui imposera un nouveau calcul des émissions de CO2, devrait renforcer la tendance.

Les voitures essence sont de moins en moins gourmandes

Malgré les différentes hausses du prix de l'essence, les motorisations de ce type progressent fortement entre 2012 et 2013. Elles atteignent 31% des ventes en septembre (29% sur 9 mois), en hausse de 6 points par rapport à l'ensemble de l'année 2012.
Les constructeurs français remettent à niveau leurs motorisations essence, rapprochant de plus en plus la consommation d'un véhicule essence d'un diesel, confirme un porte-parole de Renault. "On améliore constamment nos moteurs thermiques, par l'optimisation des moteurs TCE (essence) mais aussi TCI pour le diesel. On a un objectif clair, rester parmi les leaders en Europe sur le niveau d'émission de CO2" ajoute le porte-parole de Renault. Objectif atteint pour le premier semestre 2013, la marque au losange se classe numéro 1 européen, avec une émission de 115,9g de CO2/km en moyenne par véhicule.

[...]»

En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/economie/diesel-pourquoi-les-immatriculations-chutent-en-france_405412.html#9hKYmvRkh3OWFuZi.99

Leblogauto souligne une meilleur adéquation dans l'offre essence diesel, très visible dans un segment de vente très représentatif du marché. En outre «Les conducteurs semblent donc convaincus par les petites motorisations essence modernes proposés par les différents constructeurs. Ces petites motorisations qui promettent des consommations contenues, surtout en ville, sont-elles la bonne pioche pour les constructeurs ?»

Avec la conclusion de L'expension, on se prend à rêver : 
«Si la tendance se poursuit, le diesel ne représentera plus que 40 à 45% du marché d'ici 2020, repassant sous les chiffres de l'an 2000, quand il ne représentait alors que la moitié des immatriculations en France.»

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