Dans la série «avoir les idées claires» sur la pollution atmosphérique engendrée par le diesel, voici une petite incise jouant sur l'actualité.
Amis Francilien, Amis Londoniens, vous avez été surpris de ressentir le gaz issu d'une fuite ayant eu lieu à Rouen ? Moi pas !
D'une part, son seuil olfactif est très bas : le son frère liquide volatil éthanétiol a un seuil olfactif sous les 0,0005 ppm.
D'autre part, le méthanétiol est un Composé Organique Volatil (par ses propriétés physiques du moins), ce qui les rapproche des particules diesel. Eh oui, je ne perds par le fil, on est bien là pour parler du diesel !
Les véhicules diesel sont de formidables sources à «PM», couvrant tout le spectre d'ailleurs, des suies liées au combustions incomplètes, typique des moteurs diesel rapides [qui le monopole dans le secteur du transport], aux H.A.P qu'aucun filtre ne peut arrêter (ce serait aussi illusoire que de vouloir récupérer le CO2...). Toutefois, comme le précise Jean Louchet, chercheur à l'INRIA, les véhicules diesel se distinguer dans l'émission des PM 1,0 qui restent en suspension pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines, et peuvent parcourir de grandes distances (tiens ! Comme le mercaptan !), ce qui est d'ailleurs très cohérent avec le risque relatif homogène décrit par le rapport de l'AFSSE (encore lui !).
Résumons nous : vous vous inquiétez pour une fuite ponctuelle d'un COV juste parce qu'il a la particularité d'être odorant (et pas qu'un peu !). Je n'oublie pas l'association de ce signal à une possible fuite de gaz. Mais de là à oublier que vous baignez dans une soupe abondante de particules certes inodore mais cancerogène et mortelles ?
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